Tiers payant généralisé, le gouvernement persiste

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Dans un communiqué du 23 avril, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, « réaffirme sa volonté d’un déploiement effectif du tiers payant intégral, sur la base d’outils simples et robustes » et se félicite « de la dynamique engagée qui devrait permettre que les obstacles techniques à la généralisation du tiers payant intégral soient levés au plus tard fin 2019 ». La ministre s’appuie sur un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) remis au Parlement le même jour. Celui-ci estime que « si les outils développés par l’assurance maladie obligatoire sont déjà disponibles et en cours de diffusion, ceux développés par les assurances complémentaires se déploieront en 2018 et 2019 ». Mais c’est justement le déploiement des solutions techniques prévues par les complémentaires jusqu’au poste de travail des professionnels qui demandera du temps. Sans compter le respect des promesses faites par les complémentaires sur la garantie de paiement et la qualité de service lors des rejets.
 
L’Igas reste donc prudente : « Il faudra un à deux ans après commercialisation pour que la démonstration d’une pratique simple et fiable du tiers payant convainque progressivement les médecins et autres professionnels et que la pratique se développe, écrit-elle. Un très important travail préalable de pédagogie, de conviction et de démonstration reste à faire. » L’Inspection ambitionne tout de même une montée en charge jusqu’à 2021 et propose donc de pérenniser le comité de pilotage du tiers payant et les groupes de travail profession par profession permettant une remontée des besoins spécifiques.
 
Côté chirurgiens-dentistes, le rapport note que la profession a le plus faible taux de tiers payant (10,7 % en 2017), mais qu’à l’issue de la négociation sur le reste à charge zéro, et pour les prises en charge qui atteindront cet objectif, « la pratique du tiers payant pourra être modifiée et favorisée selon des modalités qui restent à préciser ».

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